Saut d'obstacles Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, Rechercher
Le
saut d’obstacles est un sport équestre
qui se déroule dans un terrain délimité sur lequel ont été construits
des obstacles. Les barres qui les composent sont mobiles et tombent
lorsqu'elles sont touchées. Pour le cheval et le cavalier la règle du jeu est de réussir à franchir les obstacles dans un ordre précis sans les renverser.
Saut d'entraînement
Saut en concours
//
Généralités [modifier]Cette discipline est souvent enseignée dès le niveau débutant car, outre son aspect ludique, elle permet au cavalier d’acquérir des qualités indispensables à l’équitation dans sa globalité comme l’aisance, l’équilibre et la confiance.
En saut d'obstacles, le cheval et son cavalier doivent se trouver en harmonie parfaite. Tel un centaure,
cheval et cavalier devront maîtriser de nombreux paramètres tels que
l’impulsion, la vitesse, la trajectoire, le nombre et la longueur des
foulées pour se garantir des sauts sans faute.
En parallèle avec le travail sur les obstacles, un indispensable travail de dressage,
de musculation et d'assouplissement sur le plat est réalisé pour que le
cheval obtienne un dressage le plus fin possible et un potentiel
physique optimal.
Histoire [modifier]Bien que les principes de l'équitation aient été déjà décrits par Xénophon,
puis détaillés de plus en plus en profondeur au fil des siècles, on
trouve très peu d'écrits sur l'équitation de saut d'obstacles avant la
fin du XIX
e siècle. En effet, avant la codification de la chasse à courre, par l'« English Enclosure Acts » au XVIII
e siècle,
qui obligeait les chasseurs à suivre les traces de la meute et donc a
sauter les obstacles se trouvant sur le passage, il n'y avait guère de
raison pour sauter les obstacles dans la campagne.
Mais vers la fin du XIX
e siècle, les chasses à courre à travers champs clôturés devinrent nombreuses tant en Grande Bretagne que sur le continent. Les courses d'obstacles et les concours hippiques devinrent de plus en plus populaires.
Malgré son avènement plutôt récent, ce sport a déjà beaucoup évolué.
Article détaillé : Histoire de l'équitation de saut d'obstacles.
Technique équestre [modifier]Le saut d'obstacles, de part ses spécificités, exige une technique
équestre particulière. Afin que le cheval ait le dos plus libre et plus
actif, le cavalier se tient très souvent en équilibre sur ses étriers.
Les étriers sont réglés plutôt courts pour mieux suivre le cheval
lorsqu'il saute. Le cavalier peut ainsi prendre appui dessus et déplier
son corps et ses bras quand le cheval s'étire pendant le planer du
saut. Le cheval a besoin de toute sa capacité athlétique pour enchaîner
les obstacles. Aussi le cavalier se doit de communiquer avec lui par
des moyens les plus légers et les plus discrets possibles, en évitant
autant que faire se peut de perturber sa motricité et son équilibre.
Toutefois, sur certains sujets, les points de vue divergent et
peuvent être la source de bien des discussions. Certains cavaliers
utilisent des techniques qui conviennent bien à certains chevaux et
cavaliers, mais moins aux autres.
C'est à chacun de faire la part des choses avec sa sensibilité, son expérience et ses chevaux. Toute sa vie, le cavalier cherchera sa propre équitation,
puisant dans son expérience et s'aidant de ce que peut lui apporter
l'expérience des autres. Au final, ce sont ses chevaux, s'il sait les
écouter, qui lui diront s'il se trouve sur la bonne voie ou non.
Article détaillé : Technique équestre en saut d'obstacles.
Formation [modifier] Formation des cavaliers [modifier]L'équitation de saut d'obstacles est un sport hautement technique
qui exige de la souplesse, de la sensibilité et de l'expérience. La
formation de base des jeunes cavaliers s'étale souvent sur une
décennie. Mais en fait, la formation des cavaliers n'est jamais
terminée et doit se poursuivre tout au long de leur carrière qui peut
être très longue. Un bel exemple de longévité nous a été donné par Nelson Pessoa
qui était toujours classé parmi dans les 10 premiers cavaliers mondiaux
a plus de 60 ans. En vieillissant le cavalier perd de la souplesse et
des réflexes, mais il compense cette perte par son expérience, une
sensibilité affinée et une meilleure écoute des chevaux qu'il monte.
Formation des jeunes chevaux [modifier] Généralités [modifier]Jusqu'à l'âge de 7 ans, le cheval de saut d'obstacles est un "jeune
cheval", mais sa formation se poursuit souvent jusqu'à plus de 10 ans.
À partir d'environ 12 ans, le cheval de saut d'obstacles est en général
considéré comme mûr et expérimenté. Les grands champions ont souvent
plus de 12 ans. À partir de cet âge, on travaille essentiellement pour
maintenir tout leur potentiel physique aussi longtemps que possible, 16
ans ou plus. Baloubet du Rouet le cheval de Rodrigo Pessoa est toujours au plus haut niveau international en 2006 à l'âge de 18 ans.
Sauts en liberté [modifier]L'éducation à l'obstacle
peut démarrer dès l'âge de trois ans en faisant sauter le jeune cheval
en liberté. Ce travail permet au jeune d'apprendre à régler seul sa
battue et son saut sans être gêné par le présence encore inhabituelle
du cavalier sur son dos.
Pour préserver son physique en pleine transformation et son mental,
les séances de sauts en liberté doivent être assez espacées dans le
temps et de difficulté graduelle. Le cheval commence par franchir des
barres au sol puis un croisillon abordé au trot puis au galop. Ensuite il saute un petit vertical, puis un oxer. Plus tard, il sera gymnastiqué grâce à des doubles.
Pour faire sauter un cheval en liberté, il faut procéder dans un
lieu clos avec au moins deux personnes munies de chambrières pour
canaliser le poulain. Il n'est pas conseillé de faire sauter un cheval
en liberté si aucune des personnes présentes ne possède une expérience
éprouvée des chevaux, du saut d'obstacles et du travail en liberté. En
effet, par ces exercices, le jeune cheval doit être encadré par des
instructeurs sûrs. À cette étape de sa vie, il est primordial de ne
jamais lui demander plus qu'il ne peut donner. Il doit prendre
confiance dans ses possibilités physiques et améliorer sa technique en
toute sûreté.
Un cheval peut sauter en liberté de façon profitable pendant toute sa vie.
Les premiers sauts montés [modifier]Comme pour le travail en liberté, il est bon de commencer par
franchir des barres au sol puis des croisillons au trot. Le trot est
une allure
souvent utilisée pour les premiers sauts des jeunes chevaux. En effet,
dans leur jeunesse, ils ne savent pas encore se servir à plein
potentiel de leurs corps. Dans l'allure du trot, ils possèdent toujours deux pieds au sol, leur équilibre est donc plus facile à gérer.
Ensuite, pour leur apprendre à se relancer à la réception et
enchaîner les sauts, l'éducateur leur fera sauter des petits parcours
de croisillons au trot puis au galop lorsque tout se déroule bien au
trot.
A ce stade, il est important de ne pas faire sauter les jeunes
chevaux avec de la vitesse afin qu'ils ne soient pas obligés de réagir
au dernier moment pour sauter, cette précipitation pourrait les faire
paniquer. De par leur inexpérience, ils ont besoin d'observer pour
doser leurs sauts. Mais il arrive très souvent que les jeunes chevaux
aient un équilibre tel qu'ils ne peuvent pas encore galoper lentement,
leur équilibre vers l'avant les poussant à accélérer l'allure. Une
bonne partie du travail consistera donc à les habituer à un autre
équilibre, plus reculé. Un bon exercice avec de tels chevaux est de
leur faire exécuter un cercle après chaque obstacle sauté.
Sauter tous types d'obstacles
Le cavalier se sert du cercle pour rééquilibrer et rassembler sa
monture pour aller sauter l'obstacle suivant dans les meilleurs
conditions. Le contact avec la bouche du cheval durant l'exercice doit
rester minime pour vérifier qu'il reste en équilibre.
Un peu plus tard, pour les muscler sur la hauteur, on leur fera
franchir des croisillons-oxers. Comme le croisillon, ce type
d'obstacle, plus bas au milieu, incite le poulain à sauter au centre.
La barre de derrière donne la trajectoire en hauteur et en largeur. À
ce stade du travail le cheval doit être confiant, il doit pouvoir venir
sauter ces obstacles en conservant une régularité dans son allure sans
modifier sa cadence et son amplitude dans les abords.
Enfin, le travail sur de petites lignes d'obstacles améliorera le
style du saut. Il est capital de veiller à conserver les chevaux droits
durant toutes les étapes du saut.
En cas de refus ou de désordre du cheval, le cavalier n'hésitera pas à baisser un peu les obstacles.
Quelques semaines avant le début de la saison de concours, les jeunes chevaux sauteront tous les types d'obstacles
et ils seront confrontés à toutes sortes de soubassements. L'idéal est
de les faire sauter un parcours d'entraînement sur un terrain qu'ils ne
connaissent pas et de les habituer à la présence de nombreux autres
chevaux. Ils seront ainsi moins apeurés lors de leurs premiers concours.
Obstacle [modifier]Obstacle spa (CSI* Chalais 2006)
L'
obstacle est l'élément clé de cette discipline. Il se présente sous de nombreuses formes et couleurs.
Un obstacle est classiquement constitué de barres, de chandelles et
de chandeliers pour supporter les barres, de soubassements. En
concours, des fanions (rouge à droite, blanc à gauche) et un numéro
d'ordre sont ajoutés, l'apparence est soignée avec des chandeliers
décoratifs et des soubassements variés.
Pour l'entraînement, les obstacles faciles à manipuler avec peu de soubassements et des chandelles légères sont préférés.
Les obstacles peuvent être de types variés : verticaux, oxers,
obstacles de volée, rivières, doubles, triples, obstacles de terre. Les
parcours de chasse et de derby comportent quelques obstacles naturels.
Outre ses caractéristiques propres, l'agencement d'un obstacle dans
un parcours peut être déterminant sur son niveau de difficulté.
Article détaillé : Obstacle (saut d'obstacles).
ce N'est pas tous! La suite, juste en dessous